Historique
Crédits : Lucien Fortunati

Historique

La création de la Tragédie a été le travail de plusieurs années. D’un groupe d’étudiant.e.s qui en discute dans son coin tandis que l’Université et les HES se sont désintéressées du bâtiment, jusqu’à la création d’une association pour gérer le bar du théâtre, ce sont des mois de travail qui ont permis la mise en place de ce projet.

D’une idée…

L’aventure commence par un article de la Tribune de Genève publié à l’été 2017.  Une conseillère municipale a l’idée de confier la gestion du bâtiment de la Comédie à une association jeune. Elle souligne d’autre part que la Comédie est un lieu central au campus universitaire et que l’Université s’y est d’ailleurs déjà intéressée. En lisant la nouvelle, des associations universitaires et extra-universitaires commencent à réfléchir, à chercher des partenaires pour construire un projet. Elles se croisent et finissent par se rencontrer toutes ensembles pour penser à ce que pourrait être le bâtiment de la Comédie, demain.

Trois associations étudiantes – l’Association comédies musicales UNIGE (Comu), l’Association des étudiant-e-s en Lettres (AEL) et l’Association des étudiant-e-s en Science politique et Relations internationales (AESPRI) – et deux associations non-étudiantes mais fortement liées au milieu estudiantin – le Collectif nocturne et Lyoxa – travaillent alors pendant plusieurs mois à une proposition qu’elles présenteront au Rectorat de l’Université non sans s’être assurées du soutien d’une vingtaine d’associations étudiantes.

À la fin de l’hiver, ce groupe rencontre la Vice-Rectrice afin de discuter de ce que devrait être un espace de vie culturelle estudiantine selon les principaux concernés : les étudiant-e-s. Au cours du printemps, plusieurs bâtiments sont envisagés mais un seul semble correspondre à la possibilité d’un lieu culturel vivant et ouvert : la Comédie. Le Rectorat propose alors de conjuguer le projet des étudiant-e-s avec celui sur lequel l’Université avait commencé à travailler avec les HES, laissant par là même une opportunité à ces dernières de se lancer avec elleux.

Finalement, un groupe de travail composé des cinq associations de départ ainsi que des services centraux de l’Université (Activités culturelles et Division des bâtiments) imagine, pendant l’été 2018 et avec l’aide de professeurs spécialistes de ce type d’expériences, un tiers-lieu culturel où chacun.e pourrait venir proposer des projets réalisables dans les différents espaces du bâtiment. Le but étant de faire sauter les barrières entre les disciplines étudiées aussi bien qu’entre étudiant-e-s, employé-e-s de l’Université ou personnes externes.

Crédits : Chloé Despland
Crédits : Chloé Despland

… à La Tragédie

Au cours de l’année 2018-2019, alors que le groupe continue de monter son projet, une opportunité se présente : la Comédie cherche un repreneur pour tenir leur bar lors des soirs de représentation pour sa dernière saison dans les lieux. Le groupe de travail, soutenu par le Rectorat se lance alors pour tenter de saisir cette chance et se constitue en association le 15 mai 2019, prenant le nom de « La Tragédie ». Le clin d’œil est évident : la volonté est de préserver le patrimoine du lieu tout en proposant une nouvelle identité, jeune et dynamique.

Ce sont 80 personnes qui se réunissent alors dans le foyer du théâtre et qui proposent plus d’une dizaine de projets de programmation pour le bâtiment : d’expositions d’art éphémères, festival de comédie musicale universitaire, conférences d’intervenants du campus Biotech ou du festival Histoire et Cité, ateliers transversaux, banques de mise en commun de matériel, mise en place d’un café ou d’un bar, création d’un fablab, etc.

L’association répond à l’appel d’offre de la Comédie pour obtenir la gestion du bar et en faire une buvette associative. C’est avec la confiance du théâtre que se lance la nouvelle structure qui accueille chaque soir de représentation les spectateurs désirants se désaltérer ou se remplir l’estomac dans une ambiance conviviale et détendue. Parallèlement, l’association continue d’œuvrer activement pour défendre son idée d’un tiers-lieu géré par des jeunes motivé-e-s et pouvant accueillir des projets permettant de mettre en contact les différentes communautés, étudiantes ou non, pour partager savoirs et expériences de chacun.e.

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